(Partie en chantier ; le paragraphe I. provient d'une réflexion personnelle)
(Ce paragraphe est issu d'une réflexion personnelle).
Traditionnellement, pour l'évolution du latin au français, on reconnaît deux voies : la voie populaire (ou héréditaire) et la voie savante, par emprunt au latin classique (ou au latin médiéval, ou au grec classique). Ainsi on reconnaît de nombreux doublets populaires/savants, par exemple hospĭtālĭs > "hôtel" / "hôpital" ; de la même manière, une telle distinction peut aisément se faire en occitan, par exemple hospĭtālĭs > ostau / espitau. Voir davantage d'exemples dans le tableau ci-dessous.
(Bibliographie : PAMEF-cr notamment p. 317 ; cet article est cité comme référence pour la notion de mot savant dans NDSAF:2).
(GIPPM-1:32-33) (r.g.f.) "Le fonds primitif de notre langue est constitué d'abord par les mots populaires, mots du latin vulgaire transmis de siècle en siècle par tradition orale (cf. M.-L. I, 3)."
(ibid.:34) : "Un second fonds se compose d'emprunts de dates diverses au latin classique parlé ou écrit comme une langue séparée des langues romanes, mots savants ou mi-savants entrés dans le vocabulaire postérieurement à l'action de telle ou telle loi phonétique de sorte que l'exception apparente aux lois phonétiques décèle immédiatement leur origine : ex. conse < cōnsule contre mes < mē(n)se, pensa « penser » contre pesa « peser », diable < diab(o)lu contre jour < diurnu."
Dans le tableau ci-dessous, par exemple dans le doublet caitiu / captiu, la différence entre les deux mots est minime (on peut bien sûr se demander comment était prononcé captiu) ; cela vient du fait que l'occitan est plus conservateur que le français.
étymon latin
|
français
|
occitan
|
ăquārĭŭm |
évier / aquarium |
AO aiguier / AO aquari (1) |
auscŭltārĕ | écouter / ausculter |
AO escotar / — |
captīvŭs | chétif / captif |
AO
caitiu / AO captiu |
hospĭtālĭs | hôtel / hôpital | AO ostal / AO o-, espital |
ĭntĕrrŏgārĕ | arg entraver / interroger (2) | AO entrevar / AO interrogar (2) |
mītĭgārĕ | — / mitiger | enq miar / AO mitigar |
mōbĭlĭs | meuble / mobile |
AO m |
nāvĭgārĕ | nager / naviguer |
AO navejar / AO navigar |
sēpărārĕ | sevrer / séparer |
AO sebrar / AO separar |
spăthŭlă | épaule / spatule |
AO espala / TDF espatu(r)la |
Tableau ci-dessus : exemples de
doublets populaires / savants, en français et en occitan. Pour
l'occitan, les mots sont donnés en AO pour, concernant les mots savants, limiter les
risques d'origine française (
(1) AO aquari [akari] "verseau, signe du zodiaque"
(2) arg entraver "comprendre", voir a.fr. enterver "interroger" ; AO entervar, entrevar "demander, interroger", OM s'entrevar "s'informer".
(3) AO mobilia [móbilia] "mobilier" ; mobilitat "mobilité"
Cependant certains mots français montrent une évolution demi-savante (NDSAF) : leur évolution, à un moment donné, n'a pas été populaire. Dans NDSAF, François de La Chaussée présente 47 mots demi-savants, qui ne sont qu'un échantillon parmi les exemples de la langue française, classés en deux catégories : étymon grec (ange, apôtre, diable, diacre...), étymon latin (chapitre, gloire, histoire, mémoire, huile, prince, espèce, étude, titre, vierge...).
(NDSAF:2) "L'ancien français présente une catégorie assez bien fournie de mots dont certains éléments ont été traités phonétiquement, mais non d'autres, sans que l'on puisse invoquer une action analogique. De tels mots sont dits demi-savants parce qu'à un moment donné, voire à plusieurs reprises, l'influence de la langue des lettrés en a perturbé l'évolution phonétique, mais pour un temps seulement.
Ces mots sont donc ispo facto demi-populaires, le terme "demi" n'ayant évidemment aucune valeur de pourcentage. À un stade (ou plusieurs) de leur évolution, ils ont suivi le courant général de la langue populaire, et leur histoire porte la marque d'une interférence entre deux usages linguistiques différents."
Ces mots demi-savants sont toujours liés à un contexte savant : religion, science, technique, politique...
Cependant il existe encore une autre voie, que je nomme ralentissement savant. Elle se comprend parfaitement quand on la situe géographiquement : elle est très peu développée en français, majoritaire en italien, et relativement peu développée en occitan (mais beaucoup plus qu'en français). L'espagnol montre aussi un ralentissement savant développé (mais moins que l'italien), et le catalan montre un état semblable à l'occitan, sans doute avec un peu plus de ralentissement savant. Voir le tableau ci-dessous.
Ses principales caractéristiques sont :
- l'empêchement ou le retard de syncopes ;
- l'évolution à partir d'étymons aussi bien du latin classique (salvĭăm > sàlvia/sàuvia "sauge") que du latin populaire (*nīvŭlŭm > nívol "nuage") ;
-
Par exemple, les aboutissements du latin classique rēgŭlă "règle (instrument ; principe)" permettent de comprendre les deux voies savantes. Voir l'étude détaillée à gŭ en position post-tonique interne.
rēgŭlă(m) | > (voie
populaire) |
AO r |
> (ralentissement savant) | |
|
> (emprunt au latin : voie savante proprement dite) |
(demi-savant) AO regla "règle (instrument ; principe ; statuts d'un ordre religieux)" | |
(savant) AO regula "il règle, il régularise" (rēgŭlăt > regula). |
Tableau ci-dessus : représentation des trois voies (voie
populaire, ralentissement savant, voie savante propromenent dite) à
travers l'exemple de rēgŭlă.
(voir NDSAF:88, et surtout EPF:88-90)
(voir GIPPM-3:347 bas de page : acordi repris au latin en formation savante étendue à des cas tels que sèti "siège", alongui "retard, délai, chemin long" (longu), analogie de postverbaux comme escambi "échange", anounci "annonce", enrabi "rage, fureur", enfèrri "entrave d'animal", engambi et adj. gambi correspondant aux infinitifs escambiar, anonciar, enrabiar, enferriar, engambiar ; mais ensarri "besace de bât" ne semble pas aller avec ensarriar "raviner". etc.)
Il existe une quantité
considérable de noms et adjectifs occitans avec une finale -i au masculin, -ia au féminin (elle-même prononcée [i], [yò],
[ya]... selon les régions) :
- noms : avi, àvia "aïeul ; aïeule", bèstia "bête", cèrvi, cèrvia "cerf ; biche", gàbia "cage"... ;
- adjectifs : gambi,
gàmbia "déjeté, -e, boîteux, -euse"...
Il existe également des verbes rattachés à ces types : cambiar
"changer"... ;
Il y a un consensus pour considérer ces mots comme issus de la voie
savante (PL:90,
EPF:88-90).
Ainsi les mots écrits en rouge dans les tableaux
des
premières palatalisations sont issus de la voie savante.
Cependant je me demande si certains de ces mots ne sont pas issus de la
"voie populaire" (mots
Raisonnement :
On connaît une voie d'évolution populaire pour
chaque
consonne suivie de ĕ, ĭ en
hiatus (
Un phénomène important me semble caractériser l'occitan : la forte
influence de la voie savante. On peut imaginer une forte réaction des
élites sur la prononciation de ces consonnes, qui ont probablement été
choqués par l'évolution de la prononciation populaire (voir l'importance
du
latin écrit).
Apocope
Tout se passe comme si ces mots d'origine savante avaient subi l'apocope pour les masculins (chronologie à étudier).
Exemples :
apocope pour les masculins
ăvĭŭm
> (fin Ve siècle : -u > -o) *avio
> (VIIe siècle : apocope) avi "aïeul"
absence d'apocope pour les féminins
ăvĭăm > avia "aïeule",
salvĭăm > sauvia "sauge"
mais apocope (récente ?) en Basse-Provence :
sàuvia [sawvi]
agrimōnĭă > agrimoni
augurium > aguri, auguri (niç.)
avius > avi
carrubium > carròbi
caveam > gàbia (italien : gabbia ; voir aussi latin trīvium > trébbio "je bats (le blé)")
cervia > cervi "biche"
cobius (gobius) > gòbi ; gobionem > goujon (aussi grec κ ω ϐ ι ο ́ ς)
fluvium > fluvi
gloria > glori
gulbia >gúrbi
historia > istòri
laneus > lani
marrubium > marrubi
memoriam, gloria, historia, victoria > memòria...
notarium > notari
*novium > nòvi
oleum > òli ?? (non, voir Romances Languages)
parròquia
remedium > remèdi
sabium (<sapidus) > sabi
sepiam > supia
Le mécanisme phonétique des premières palatalisations montre beaucoup
de zones d'ombre. On peut se demander si dans certaines conditions, la
"voie populaire" (
Exemples :
glădĭŭm
> AO
glazi
"glaive" est issu d'une prononciation
typiquement
populaire de d latin (
rĕmĕdĭŭm
> AO
rem
absinthĭŭm
> AO
absinci "absinthe"
Je me demande s'il ne faut pas rattacher quelques uns des mots
occitans "paraissant savants" à la gémination
fréquente de la consonne en latin vulgaire dans "consonne +
yod".
Effet du renforcement consonantique devant yod
:
Je propose une explication de ce renforcement autre voie possible (yods épenthiques).
La gémination, par exemple nécessaire pour expliquer plaça
"place" (< plattĕăm),
pourrait aussi mener dans certains cas à un maitien de l'articulation
"consonne + yod", comme dans căvĕăm
> gàbia. Je ne sais pas si on doit faire intervenir un
traitement savant ou populaire pour ce mot (gàbia).
Il
faut reconnaître que ce type d'évolution est mal expliqué et laisse
beaucoup de questions sans réponse.
căvĕă(m)
"cage" (proposition personnelle) |
|
> *ca |
|
> (Ier, IIe s. renforcement consonantique devant yod) *cabbia (1) | |
> (vers l'an 400 : sonorisation de k à l'initiale) gabbia | > it
gabbia
"cage" |
> (VIIe siècle : dégémination) gàbia "cage" | > pr
gàbia
"cage" |
(1) Ici, le renforcement de la consonne serait "très fort", puisqu'on n'obtient pas vv, mais bb.
Voir aussi pour le toscan : Robbio < Retovium, Carrobbio (provincia di Mantova) < quadruvium, Bebbio (Emilia) < Bivium, Trebbio (Lombardia) < trivium, (Schaubroeck Stijn, 2008), allebbiare = alleviare.
Dans la partie "Premières palatalisations", je discute du renforcement consonantique devant yod :
- pour d, g, b, v ;
- pour
k ;
- pour t.
Certains verbes latins en
Normalament, en provençau, se ditz protegir, mai aicí se ditz protejar mou13 = Normalement, en provençal, on dit protegir, mais ici on dit protejar.
Pour le français, les mêmes étymons latins ont donné des infinitifs en
Mais certains sont encore bien conservés. J'ai ébauché dans le tableau ci-dessous "l'état des lieux" de ces verbes.
Quelques réflexions sur le processus d'emprunt des verbes latins en -ĕre, -ēre
(ci-dessous, plusieurs réflexions personnelles sont émises, et elles méritent d'être confirmées ou infirmées - recherche bibliographique à approfondir !)
1. Il s'agit bien d'emprunts
Il s'agit bien d'
2. Le cas du français
La terminaison de l'infinitif a subi une évolution particulière ; (voici
mon idée) l'emprunt en français des verbes latins en -ĕre,
-ēre montre sans doute que l'évolution
Cela s'est réalisé, que le verbe latin soit en -ēre,
3. Le cas de l'occitan
En occitan, en catalan, en castillan, en portugais où la diphtongaison
française n'a pas eu lieu, ces verbes empruntés ont acquis une
terminaison en
En occitan, la terminaison
Il faut remarquer qu'une
tendance populaire de l'évolution
Il est possible que ce soit la conséquence d'une influence analogique
des verbes de la 4e conjugaison latine (en -īre
: audīre) sur les verbes de la
2e conjugaison (en
Je ne sais pas s'il en est de même pour les verbes en -ĕre
(
Il est aussi possible que la conjugaison occitane fût considérée comme
"assez compatible" avec celle du latin, le i
apparaissant encore au présent à certaines personnes :
Exemple pour cēdĕre :
lat.cl. cēdĕre : cedo, cedis, cedit, cedimus, ceditis, cedunt
AO cedir : cedis(c), cedis(ses), cedis, cedem, cedetz, cedisco(n)
En conclusion :
Les emprunts des verbes latins en
- des verbes français en
- des verbes occitans (et catalans, castillans) en -ir
(quelques verbes castillans et portugais sont en -er
; occitan et catalan sont les plus systématiques pour l'évolution en
Remarque : en italien, les verbes latins en -ēre
> verbes italiens en -ere
ou -ire ; les verbes latins en
-ĕre > verbes italiens
Il est possible qu'une influence de l'occitan vers le français se fût
réalisée, voir par exemple l'étymologie de abolir.
Liste des verbes occitans en -ir
susceptibles d'être francisés en -ar
La liste suivante est tirée de la grammaire provençale (GP) et rallongée. Nous cherchons à la rendre exhaustive... il doit manquer encore beaucoup de verbes.
Notons que les étymologistes sont en pleine réflexion sur ce domaine des emprunts (voir source archivée ici), et les progrès attendus sont importants. Sur le thème des verbes empruntés au latin, voir ici. Classer ces verbes dans un tableau permet d'avoir une vision synthétique, mais chaque verbe à une histoire propre.
Latin ( |
Français |
Provençal (entre parenthèses : |
|
ăbhŏrrērĕ | abhorrer |
aborrir
|
|
ăbsŏrbērĕ | absorber |
absorbir
(absorbar) |
|
ăccēdĕrĕ | accéder | accedir
(accedar) |
|
adhaerĕrĕ | adhérer (a.fr.) : aerdre) |
aderir
(aderar) (AO : aderdre, adesar) |
|
ăfflīgĕrĕ | affliger | afligir (aflijar) | |
ăfflŭĕrĕ (ăflŭĕrĕ) | affluer |
afluir
(afluar) |
|
ădsĭstĕrĕ (ăssĭstĕrĕ) | assister | assistir (assistar) | |
ădtrĭbŭĕrĕ (ăttrĭbŭĕrĕ) | attribuer | atribuir (atribuar) | |
ăssūmĕrĕ | assumer | assumir
(assumar) |
|
cēdĕrĕ | céder | cedir (cedar) |
|
cĕrnĕre | cerner | cernir
(cernar), cèrner |
|
cŏmprĭmĕrĕ | comprimer | comprimir
(comprimar) (compremir) |
|
cŏncēdĕrĕ | concéder | concedir
(concedar) |
|
cŏncĕrnĕrĕ | concerner | concernir
(concernar) |
|
cŏnstĭtŭĕrĕ | constituer | constituir
(constituar) |
|
cŏnsūmĕrĕ | consumer | consumir ;
consumar |
|
cŏntrĭbŭĕrĕ | contribuer | contribuir
(contribuar) |
|
cŏrrĭgĕrĕ | corriger | corregir
(corrijar) |
|
dēcēdĕrĕ | décéder | decedir
(decedar) |
|
dēcernĕrĕ | décerner | decernir
(decernar) |
|
dēcīdĕrĕ | décider | decidir
(decidar) |
|
dēsistĕrĕ | désister |
desistir
(desistar)
|
|
dĭffĕrrĕ | différer | diferir
(diferar) |
|
dīgĕrĕrĕ | digérer | digerir
(digerar) |
|
dīmĭnŭĕrĕ | diminuer | demenir
(diminuar) |
|
dīrĭgĕrĕ | diriger | dirigir,
diregir (dirijar) |
|
dĭscernĕrĕ | discerner | discernir
(discernar) |
|
dĭscŭtĕrĕ | discuter | discutir (discutar) |
|
dĭstinguĕrĕ | distinguer | distinguir,
destinguir (distingar) |
|
dīvĭdĕrĕ, ( |
diviser |
devesir,
devisir
(divisar) |
|
ĕxĕrcērĕ | exercer | exercir
(exerçar) |
|
ĕxhĭbērĕ | exhiber | exibir (exibar) |
|
ĕxĭgĕrĕ | exiger | exigir (exijar) |
|
ĕxprĭmĕrĕ | exprimer | exprimir,
expremir (exprimar) |
|
ĕxĕrcērĕ | exercer | exercir
(exerçar) |
|
ĕxsĭstĕrĕ | exister | existir
(existar) |
|
ĕxtŏrquērĕ | extorquer | extorquir
(extorcar) |
|
(formation récente sur "évolution") | évoluer | evoluir
(evoluar) |
|
flŭĕrĕ |
fluer |
AO fluir |
|
ĭmprĭmĕrĕ | imprimer | imprimir,
empremir (imprimar, emprimar) |
|
ĭnflīgĕrĕ | infliger | infligir
(inflijar) |
|
ĭnflŭĕrĕ | influer | influir
(influar) |
|
ĭnhĭbērĕ | inhiber | enebir ; inibir
(inibar) |
|
ĭnsĕrĕrĕ (ĭnsĕrŭi, ĭnsĕrtum) | insérer |
enserir |
|
ĭnsĭstĕrĕ | insister | insistir
(insistar) |
|
ĭnstĭtŭĕrĕ | instituer |
instituir
(instituar) |
|
ĭntercēdĕrĕ | intercéder | intercedir |
|
nĕglĕgĕrĕ | négliger | negligir
(neglijar) |
|
opprĭmĕrĕ | opprimer | oprimir,
opremir (oprimar) |
|
pĕrcŭtĕrĕ | percuter | percutir,
percussir (percutar) |
|
pĕrsĭstĕrĕ | persister | persistir
(persistar) |
|
pŏssĭdērĕ | posséder | possedir
(possedar) |
|
praecēdĕrĕ | précéder | precedir
(precedar) |
|
praefĕrrĕ | préférer | preferir
(preferar) |
|
praesĭdērĕ | présider | presidir
(presidar) |
|
praesūmĕrĕ | présumer | presumir
(presumar) |
|
prōcēdĕrĕ | procéder | procedir
(procedar) |
|
prōtĕgĕrĕ | protéger | protegir
(protejar) |
|
rĕdĭgĕrĕ | rédiger | redigir
(redijar) |
|
rĕfĕrrĕ | référer | referir
(referar) |
|
rĕgĕrĕ | régir (m.fr. reger) |
regir |
|
rĕpĕtĕrĕ | répéter | repetir
(repetar) |
|
rĕprĭmĕrĕ | reprimer | reprimir,
repremir (reprimar) |
|
rĕsĭdērĕ | résider | residir
(residar) |
|
rĕsĭstĕrĕ | résister | resistir
(resistar) |
|
rĕstitŭĕrĕ | restituer | restituir
(restituar) |
|
rĕsūmĕrĕ | résumer | resumir
(resumar) |
|
rĕtrĭbŭĕrĕ | rétribuer | retribuir
(retribuar) |
|
stătŭĕrĕ | statuer |
estatuir
(estatuar) |
|
sŭbsĭstĕrĕ | subsister | subsistir
(subsistar) |
|
sŭbstĭtŭĕrĕ | substituer |
substituir
(substituar) |
|
sŭccŭmbĕrĕ | succomber | sucombir
(sucombar) |
|
sŭpprĭmĕrĕ | supprimer | suprimir,
supremir (suprimar) |
|
trănsfĕrrĕ | transférer | transferir
(transferar) |
|
tŭssīrĕ | tousser (1) |
tussir, tossir (1) |
|
(1) verbe non