Accueil



Voie savante
22-12-2024

(Partie en chantier ; le paragraphe I. provient d'une réflexion personnelle)


I. Distinction des diverses voies savantes

(Ce paragraphe est issu d'une réflexion personnelle).


Voie populaire et voie savante


Traditionnellement, pour l'évolution du latin au français, on reconnaît deux voies : la voie populaire (ou héréditaire) et la voie savante, par emprunt au latin classique (ou au latin médiéval, ou au grec classique). Ainsi on reconnaît de nombreux doublets populaires/savants, par exemple hospĭtālĭs > "hôtel" / "hôpital" ; de la même manière, une telle distinction peut aisément se faire en occitan, par exemple hospĭtālĭs > ostau / espitau. Voir davantage d'exemples dans le tableau ci-dessous.

(Bibliographie : PAMEF-cr notamment p. 317 ; cet article est cité comme référence pour la notion de mot savant dans NDSAF:2).


(GIPPM-1:32-33) (r.g.f.) "Le fonds primitif de notre langue est constitué d'abord par les mots populaires, mots du latin vulgaire transmis de siècle en siècle par tradition orale (cf. M.-L. I, 3)."

(ibid.:34) : "Un second fonds se compose d'emprunts de dates diverses au latin classique parlé ou écrit comme une langue séparée des langues romanes, mots savants ou mi-savants entrés dans le vocabulaire postérieurement à l'action de telle ou telle loi phonétique de sorte que l'exception apparente aux lois phonétiques décèle immédiatement leur origine : ex. conse < cōnsule contre mes < mē(n)se, pensa « penser » contre pesa « peser », diable < diab(o)lu contre jour < diurnu."



Dans le tableau ci-dessous, par exemple dans le doublet caitiu / captiu, la différence entre les deux mots est minime (on peut bien sûr se demander comment était prononcé captiu) ; cela vient du fait que l'occitan est plus conservateur que le français.



 étymon latin
français
occitan
ăquārĭŭm
évier / aquarium
AO aiguier / AO aquari (1)
auscŭltā écouter / ausculter
AO escotar / —
captīvŭs chétif / captif
AO caitiu / AO captiu
hospĭtālĭs hôtel / hôpital AO ostal / AO o-, espital
ĭntĕrrŏgā arg entraver / interroger (2) AO entrevar / AO interrogar (2)
mītĭgā — / mitiger enq miar / AO mitigar
mōbĭlĭs meuble / mobile
AO mǫble / cf. AO mobilia (3)
nāvĭgā nager / naviguer
AO navejar / AO navigar
sēpărā sevrer / séparer
AO sebrar / AO separar
spăthŭlă épaule / spatule
AO espala / TDF espatu(r)la

Tableau ci-dessus : exemples de doublets populaires / savants, en français et en occitan. Pour l'occitan, les mots sont donnés en AO pour, concernant les mots savants, limiter les risques d'origine française (francismes).

(1) AO aquari [akari] "verseau, signe du zodiaque"

(2) arg entraver "comprendre", voir a.fr. enterver "interroger" ; AO entervar, entrevar "demander, interroger", OM s'entrevar "s'informer".

(3) AO mobilia [móbilia] "mobilier" ; mobilitat "mobilité"




Mots savants et demi-savants




Cependant certains mots français montrent une évolution demi-savante (NDSAF) : leur évolution, à un moment donné, n'a pas été populaire. Dans NDSAF, François de La Chaussée présente 47 mots demi-savants, qui ne sont qu'un échantillon parmi les exemples de la langue française, classés en deux catégories : étymon grec (ange, apôtre, diable, diacre...), étymon latin (chapitre, gloire, histoire, mémoire, huile, prince, espèce, étude, titre, vierge...).


(NDSAF:2) "L'ancien français présente une catégorie assez bien fournie de mots dont certains éléments ont été traités phonétiquement, mais non d'autres, sans que l'on puisse invoquer une action analogique. De tels mots sont dits demi-savants parce qu'à un moment donné, voire à plusieurs reprises, l'influence de la langue des lettrés en a perturbé l'évolution phonétique, mais pour un temps seulement.

Ces mots sont donc ispo facto demi-populaires, le terme "demi" n'ayant évidemment aucune valeur de pourcentage. À un stade (ou plusieurs) de leur évolution, ils ont suivi le courant général de la langue populaire, et leur histoire porte la marque d'une interférence entre deux usages linguistiques différents."


Ces mots demi-savants sont toujours liés à un contexte savant : religion, science, technique, politique...


Cependant il existe encore une autre voie, que je nomme ralentissement savant. Elle se comprend parfaitement quand on la situe géographiquement : elle est très peu développée en français, majoritaire en italien, et relativement peu développée en occitan (mais beaucoup plus qu'en français). L'espagnol montre aussi un ralentissement savant développé (mais moins que l'italien), et le catalan montre un état semblable à l'occitan, sans doute avec un peu plus de ralentissement savant. Voir le tableau ci-dessous.


Ses principales caractéristiques sont :

- l'empêchement ou le retard de syncopes ;

- l'évolution à partir d'étymons aussi bien du latin classique (salvĭăm > sàlvia/sàuvia "sauge") que du latin populaire (*nīvŭlŭm > nívol "nuage") ;

-







Par exemple, les aboutissements du latin classique rēgŭlă "règle (instrument ; principe)" permettent de comprendre les deux voies savantes. Voir l'étude détaillée à en position post-tonique interne.



rēgŭlă(m)   >  (voie populaire)
AO rlha "soc de charrue ; penture de porte"

  >  (ralentissement savant) n.d.l (sud-ouest de la France, voir rēgŭlă) La Reula

  >  (emprunt au latin : voie savante proprement dite)
(demi-savant) AO regla "règle (instrument ; principe ; statuts d'un ordre religieux)"


(savant) AO regula "il règle, il régularise" (rēgŭlăt > regula).

Tableau ci-dessus : représentation des trois voies (voie populaire, ralentissement savant, voie savante propromenent dite) à travers l'exemple de rēgŭlă.





Ralentissement savant : signification dans la Romania
















II. Mots occitans en -i, -ia, -iar


(voir NDSAF:88, et surtout EPF:88-90)

(voir GIPPM-3:347 bas de page : acordi repris au latin en formation savante étendue à des cas tels que sèti "siège", alongui "retard, délai, chemin long" (longu), analogie de postverbaux comme escambi "échange", anounci "annonce", enrabi "rage, fureur", enfèrri "entrave d'animal", engambi et adj. gambi correspondant aux infinitifs escambiar, anonciar, enrabiar, enferriar, engambiar ; mais ensarri "besace de bât" ne semble pas aller avec ensarriar "raviner". etc.)


Il existe une quantité considérable de noms et adjectifs occitans avec une finale -i au masculin, -ia au féminin (elle-même prononcée [i], [yò], [ya]... selon les régions) :

- noms : avi, àvia "aïeul ; aïeule", bèstia "bête", cèrvi, cèrvia "cerf ; biche", gàbia "cage"... ;

- adjectifs : gambi, gàmbia "déjeté, -e, boîteux, -euse"...


Il existe également des verbes rattachés à ces types : cambiar "changer"... ;


Il y a un consensus pour considérer ces mots comme issus de la voie savante (PL:90, EPF:88-90). Ainsi les mots écrits en rouge dans les tableaux des premières palatalisations sont issus de la voie savante. Cependant je me demande si certains de ces mots ne sont pas issus de la "voie populaire" (mots hérités).




a. Étude du caractère emprunté des mots occitans en -i, -ia, -iar



Raisonnement :

On connaît une voie d'évolution populaire pour chaque consonne suivie de ĕ, ĭ en hiatus (héritage). Dans chaque cas, le timbre de ĕ, ĭ (> y) après la consonne a disparu ; il a fusionné avec la consonne antécédente, causant une palatalisation de celle-ci (fīlĭăm > filha "fille"), ou bien ce timbre a été renforcé (renforcement du yod par fausse palatalisation). Il est donc légitime de penser que les mots actuels contenant la structure consonne + i n'ont pas une provenance populaire, mais "savante".


Un phénomène important me semble caractériser l'occitan : la forte influence de la voie savante. On peut imaginer une forte réaction des élites sur la prononciation de ces consonnes, qui ont probablement été choqués par l'évolution de la prononciation populaire (voir l'importance du latin écrit).



Apocope

Tout se passe comme si ces mots d'origine savante avaient subi l'apocope pour les masculins (chronologie à étudier).


Exemples :

apocope pour les masculins


ăvĭŭm

> (fin Ve siècle : -u > -o) *avio

> (VIIe siècle : apocope) avi "aïeul"


absence d'apocope pour les féminins


ăvĭăm > avia "aïeule",

salvĭăm > sauvia "sauge"


mais apocope (récente ?) en Basse-Provence : sàuvia [sawvi]



agrimōnĭă > agrimoni

augurium > aguri, auguri (niç.)

avius > avi

carrubium > carròbi

caveam > gàbia (italien : gabbia ; voir aussi latin trīvium > trébbio "je bats (le blé)")

cervia > cervi "biche"

cobius (gobius) > gòbi ; gobionem > goujon (aussi grec κ ω ϐ ι ο ́ ς)

fluvium > fluvi

gloria > glori

gulbia >gúrbi

historia > istòri

laneus > lani

marrubium > marrubi

memoriam, gloria, historia, victoria > memòria...

notarium > notari

*novium > nòvi

oleum > òli ?? (non, voir Romances Languages)

parròquia

remedium > remèdi

sabium (<sapidus) > sabi

sepiam > supia






Problème des mots de type glazi (< glădĭŭm)

Le mécanisme phonétique des premières palatalisations montre beaucoup de zones d'ombre. On peut se demander si dans certaines conditions, la "voie populaire" (héritage) n'a pas pu conserver la prononciation "consonne + i".



Exemples :

glădĭŭm > AO glazi "glaive" est issu d'une prononciation typiquement populaire de d latin (δ > z).

rĕmĕdĭŭm > AO remȩzi, remȩdi "remède" : ici on a les deux cas : avec z et avec d.


absinthĭŭm > AO absinci "absinthe"





Je me demande s'il ne faut pas rattacher quelques uns des mots occitans "paraissant savants" à la gémination fréquente de la consonne en latin vulgaire dans "consonne + yod".

Effet du renforcement consonantique devant yod :


Je propose une explication de ce renforcement autre voie possible (yods épenthiques).


La gémination, par exemple nécessaire pour expliquer plaça "place" (< plattĕăm), pourrait aussi mener dans certains cas à un maitien de l'articulation "consonne + yod", comme dans căvĕăm > gàbia. Je ne sais pas si on doit faire intervenir un traitement savant ou populaire pour ce mot (gàbia). Il faut reconnaître que ce type d'évolution est mal expliqué et laisse beaucoup de questions sans réponse.


căvĕă(m) "cage" (proposition personnelle)

> *caβya
> (Ier, IIe s. renforcement consonantique devant yod) *cabbia (1)
> (vers l'an 400 : sonorisation de k à l'initiale) gabbia > it gabbia "cage"
> (VIIe siècle : dégémination) gàbia "cage" > pr gàbia "cage"



(1) Ici, le renforcement de la consonne serait "très fort", puisqu'on n'obtient pas vv, mais bb.


Voir aussi pour le toscan : Robbio < Retovium, Carrobbio (provincia di Mantova) < quadruvium, Bebbio (Emilia) < Bivium, Trebbio (Lombardia) < trivium, (Schaubroeck Stijn, 2008), allebbiare = alleviare.


Dans la partie "Premières palatalisations", je discute du renforcement consonantique devant yod :

- pour d, g, b, v ;

- pour k ;

- pour t.





III. Verbes occitans en -ir < -´ĕre, -ĕrre, -ēre

  


Certains verbes latins en -´ĕre, -ĕrre, -ēre ont donné des infinitifs occitans en -ir (deuxième conjugaison), par emprunt au latin (et non par héritage).


Le français -er a pu entraîner une évolution occitane -ir > -ar


Normalament, en provençau, se ditz protegir, mai aicí­ se ditz protejar mou13 = Normalement, en provençal, on dit protegir, mais ici on dit protejar.


Pour le français, les mêmes étymons latins ont donné des infinitifs en -er, également par emprunt au latin. Ces verbes français ont parfois influencé les conjugaisons occitanes des mêmes verbes, les transformant en verbes en -ar (première conjugaison) (GP:92).

Mais certains sont encore bien conservés. J'ai ébauché dans le tableau ci-dessous "l'état des lieux" de ces verbes.





Quelques réflexions sur le processus d'emprunt des verbes latins en -ĕre, -ēre

(ci-dessous, plusieurs réflexions personnelles sont émises, et elles méritent d'être confirmées ou infirmées - recherche bibliographique à approfondir !)


1. Il s'agit bien d'emprunts


Il s'agit bien d'emprunts car s'il s'agissait d'héritages, les verbes latins ăbhŏrrēre, ăbŏlēre, ăccēdĕre auraient donné les verbes occitans avorrir, avolir, aceire... et non aborrir, abolir, accedir... (voir par exemple les sonorisations qui ont eu lieu vers l'an 400 dans la langue parlée).


2. Le cas du français


La terminaison de l'infinitif a subi une évolution particulière ; (voici mon idée) l'emprunt en français des verbes latins en -ĕre, -ēre montre sans doute que l'évolution -āre > -er était déjà bien avancée en ancien français (voir diphtongaison française) : les français ont sans doute assimilé la terminaison latine écrite -ere à la terminaison française -er, faisant entrer du même coup le verbe dans la conjugaison du premier groupe. Voir également l'emprunt au latin dĭffĕrre "différer" au XIVe siècle, étymologie de "différer" (CNRTL).


Cela s'est réalisé, que le verbe latin soit en -ēre, -ĕrre (paroxyton) ou qu'il soit en -ĕre (proparoxyton). La place de l'accent latin et le type de conjugaison latine se sont donc effacés devant l'aspect écrit du verbe latin à l'infinitif (qui ne portait aucun signe diacritique). La terminaison française -er date du VIe, VIIe siècle ; et quelques attestations de ces verbes français et occitans, empruntés au latin, datent des très anciens écrits en langue vulgaire (milieu du XIe siècle pour "assorber" Alexis : "absorber"). Dans ces cas, il s'agit peut-être d'emprunts réalisés à la "renaissance carolingienne" (VIIIe et IXe siècles).


3. Le cas de l'occitan


En occitan, en catalan, en castillan, en portugais où la diphtongaison française n'a pas eu lieu, ces verbes empruntés ont acquis une terminaison en -ir (quelquefois en -er en castillan et portugais : resolver, conceder, proteger).


En occitan, la terminaison -er existe, accentuée (aver) ou non accentuée (èsser, conèisser, nàisser...). Pourtant, ces verbes empruntés en -ĕre, -ĕrre, -ēre ne sont pas rangés dans cette catégorie.


Il faut remarquer qu'une tendance populaire de l'évolution -ēre > -īre était déjà engagée par la voie "populaire" (et non "savante") dès le latin vulgaire : florēre > florīre, languēre > languīre, pūtēre > pūtīre, pŭtrescĕre, putrēre > putrīre (voir CNRTL à "abolir" : "Empr. au lat. abolēre avec chang. de conjug., dû soit à la tendance gén. du passage de -ēre > -ire (cf. languir, pourrir, fleurir) en lat. vulg., soit à l'influence de abolitio)".


Il est possible que ce soit la conséquence d'une influence analogique des verbes de la 4e conjugaison latine (en -īre : audīre) sur les verbes de la 2e conjugaison (en -ēre). Ce phénomène doit être expliqué, mais cela aurait permis une simplification des conjugaisons latines par diminution de leur nombre. Notons également en très ancien français : potēre > podir, sapēre > savir (SerStra). On peut donc penser que l'emprunt des verbes en -ēre a mené assez naturellement à des verbes en -ir.


Je ne sais pas s'il en est de même pour les verbes en -ĕre (proparoxytons). Le verbe răpĕre a certes évolué en *răpīre > "ravir" (voir CNRTL à "ravir"). Pour les emprunts, les érudits occitans et ibériques avaient la possiblité de conférer une terminaison en -er (non accentuée comme dans nàisser). Ils semblent avoir préféré leur conférer aussi une terminaison en -ir. Peut-être que l'écrit a ici aussi prédominé (rappelons que les signes diacritiques n'existaient pas pour indiquer une voyelle brève ou longue en latin). Les érudits (ou semi-érudits ?) auraient ainsi "mélangé" -ĕre et -ēre et donc auraient suivi la voie amorcée -ēre > -īre.


Il est aussi possible que la conjugaison occitane fût considérée comme "assez compatible" avec celle du latin, le i apparaissant encore au présent à certaines personnes :

Exemple pour cēdĕre :

lat.cl. cēdĕre : cedo, cedis, cedit, cedimus, ceditis, cedunt

AO      cedir   : cedis(c), cedis(ses), cedis, cedem, cedetz, cedisco(n)



En conclusion :


Les emprunts des verbes latins en -ĕre, -ĕrre, -ēre ont donné :

- des verbes français en -er (mais certains verbes en -ēre ont donné des verbes français en -ir) ;

- des verbes occitans (et catalans, castillans) en -ir (quelques verbes castillans et portugais sont en -er ; occitan et catalan sont les plus systématiques pour l'évolution en -ir) ;


Remarque : en italien, les verbes latins en -ēre > verbes italiens en -ere ou -ire ; les verbes latins en -ĕre > verbes italiens proparoxytons en -ere (mais peut-on parler d'emprunts ?) ; en roumain, la situation est contrastée (site : emprunts latins).


Il est possible qu'une influence de l'occitan vers le français se fût réalisée, voir par exemple l'étymologie de abolir.



Liste des verbes occitans en -ir susceptibles d'être francisés en -ar

La liste suivante est tirée de la grammaire provençale (GP) et rallongée. Nous cherchons à la rendre exhaustive... il doit manquer encore beaucoup de verbes.

Notons que les étymologistes sont en pleine réflexion sur ce domaine des emprunts (voir source archivée ici), et les progrès attendus sont importants. Sur le thème des verbes empruntés au latin, voir . Classer ces verbes dans un tableau permet d'avoir une vision synthétique, mais chaque verbe à une histoire propre.


Latin (étymon) Français
Provençal
(entre parenthèses :
francisme)

ăbhŏrrē abhorrer
aborrir

ăbsŏrbē absorber
absorbir (absorbar)

ăccēdĕrĕ accéder accedir (accedar)

adhaerĕrĕ adhérer (a.fr.) : aerdre)
aderir (aderar) (AO : aderdre, adesar)

ăfflīgĕrĕ affliger afligir (aflijar)
ăfflŭĕrĕ (ăflŭĕrĕ) affluer
afluir (afluar)

ădsĭstĕrĕ (ăssĭstĕrĕ) assister assistir (assistar)
ădtrĭbŭĕrĕ (ăttrĭbŭĕrĕ) attribuer atribuir (atribuar)
ăssūmĕrĕ assumer assumir (assumar)

cēdĕrĕ céder cedir (cedar)

cĕrnĕre cerner cernir (cernar), cèrner

cŏmprĭmĕrĕ comprimer comprimir (comprimar)
(compremir)

cŏncēdĕrĕ concéder concedir (concedar)

cŏncĕrnĕrĕ concerner concernir (concernar)

cŏnstĭtŭĕrĕ constituer constituir (constituar)

cŏnsūmĕrĕ consumer consumir ; consumar

cŏntrĭbŭĕrĕ contribuer contribuir (contribuar)

cŏrrĭgĕrĕ corriger corregir (corrijar)

dēcēdĕrĕ décéder decedir (decedar)

dēcernĕrĕ décerner decernir (decernar)

dēcīdĕrĕ décider decidir (decidar)

dēsistĕrĕ désister
desistir (desistar)

ffĕrrĕ différer diferir (diferar)

dīgĕrĕrĕ digérer digerir (digerar)

dīmĭnŭĕrĕ diminuer demenir (diminuar)

dīrĭgĕrĕ diriger dirigir, diregir (dirijar)

dĭscernĕrĕ discerner discernir (discernar)

dĭscŭtĕrĕ discuter discutir (discutar)

dĭstinguĕrĕ distinguer distinguir, destinguir
(distingar)

dīvĭdĕrĕ, (supin dīvīsum) diviser
devesir, devisir (divisar)

ĕxĕrcē exercer exercir (exerçar)

ĕxhĭbērĕ exhiber exibir (exibar)

ĕxĭgĕrĕ exiger exigir (exijar)

ĕxprĭmĕrĕ exprimer exprimir, expremir
(exprimar)

ĕxĕrcē exercer exercir (exerçar)

ĕxsĭstĕrĕ exister existir (existar)

ĕxtŏrquē extorquer extorquir (extorcar)

(formation récente sur "évolution") évoluer evoluir (evoluar)

flŭĕrĕ
fluer
AO fluir

ĭmprĭmĕrĕ imprimer imprimir, empremir (imprimar, emprimar)

ĭnflīgĕrĕ infliger infligir (inflijar)

ĭnflŭĕrĕ influer influir (influar)

ĭnhĭbē inhiber enebir ; inibir (inibar)

ĭnsĕrĕrĕ (ĭnsĕrŭi, ĭnsĕrtum) insérer
enserir

ĭnsĭstĕrĕ insister insistir (insistar)

ĭnstĭtŭĕrĕ instituer
instituir (instituar)

ĭntercēdĕrĕ intercéder intercedir

nĕglĕgĕrĕ négliger negligir (neglijar)

opprĭmĕrĕ opprimer oprimir, opremir (oprimar)

pĕrcŭtĕrĕ percuter percutir, percussir (percutar)

pĕrsĭstĕrĕ persister persistir (persistar)

pŏssĭdē posséder possedir (possedar)

praecēdĕrĕ précéder precedir (precedar)

praefĕrrĕ préférer preferir (preferar)

praesĭdē présider presidir (presidar)

praesūmĕrĕ présumer presumir (presumar)

prōcēdĕrĕ procéder procedir (procedar)

prōtĕgĕrĕ protéger protegir (protejar)

rĕdĭgĕrĕ rédiger redigir (redijar)

rĕfĕrrĕ référer referir (referar)

rĕgĕrĕ régir (m.fr. reger)
regir

rĕpĕtĕrĕ répéter repetir (repetar)

rĕprĭmĕrĕ reprimer reprimir, repremir (reprimar)

rĕsĭdē résider residir (residar)

rĕsĭstĕrĕ résister resistir (resistar)

rĕstitŭĕrĕ restituer restituir (restituar)

rĕsūmĕrĕ résumer resumir (resumar)

rĕtrĭbŭĕrĕ rétribuer retribuir (retribuar)

stătŭĕrĕ statuer
estatuir (estatuar)

sŭbsĭstĕrĕ subsister subsistir (subsistar)

sŭbstĭtŭĕrĕ substituer
substituir (substituar)

sŭccŭmbĕrĕ succomber sucombir (sucombar)

sŭpprĭmĕrĕ supprimer suprimir, supremir (suprimar)

trănsfĕrrĕ transférer transferir (transferar)

tŭssī tousser (1)
tussir, tossir (1)







(1) verbe non emprunté, mais hérité.