Deuxième conjugaison : finir, partir11-07-2013 I. Problème digerir / digerar "Les verbes de cette conjugaison correspondent le plus souvent à des verbes français d'infinitif en -ir également : apaurir, bastir, florir, bolhir, culhir..." (GP) (appauvrir, bâtir, fleurir, bouillir, cueillir). Ils proviennent souvent de verbes latins en -ire. Cependant, un certain nombre proviennent de verbes latins en -ere, -erre, "et correspondent à des verbes français en -er" (GP). Ils sont soumis à l'influence du français, et certains sont ainsi passés dans la première conjugaison : verbes en -ir francisés en -ar. Par exemple, le latin dīgĕrĕre a donné digerir en provençal, et "digérer" en français. On peut considérer "digérer" comme un "faux" verbe du premier groupe en français, les "vrais" verbes provenant d'infinitifs latins en -āre. "Chanter", provenant de cantāre, est un "vrai" verbe du premier groupe. L'influence du français a parfois fait disparaître digerir, et imposé le francisme digerar. Digerir est donc à privilégier. II. Problème luse / lusís Deux types de conjugaison existent dans la deuxième conjugaison : le type inchoatif et le type non inchoatif. Type inchoatif : finir [fini] (deuxième groupe français). "Il est caractérisé par la présence de l'un des infixes -iss- ou -igu- à tous les temps simples de l'indicatif (sauf le futur) et du subjonctif, à l'impératif, et au participe présent." (GP). Type non inchoatif : partir [parti] (une partie du troisième groupe français) Certains verbes sont toujours inchoatifs (finir), d'autres toujours non inchoatifs (partir). Mais un bon nombre qui étaient originellement non inchoatifs, sont devenus inchoatifs dans certaines régions (rhodanien). Les dialectes maritime et niçois ont mieux conservé le type non inchoatif. Voir la carte. Ainsi, lusir était à l'origine partout non inchoatif (luse = il brille), mais il est devenu inchoatif notamment en rhodanien (lusís = il brille). |